Ostéo-micronutrition

Ostéopathie traditionnelle et terrain nutritionnel

 

L’ostéo-micronutrition, un monde nouveau ou du Nouveau Monde ?

 

Alors que les ostéopathes français se penchent avec un engouement prudent sur cette approche nouvelle, il serait licite de se demander si nous sommes vraiment des pionniers dans ce domaine.


Certes non, encore une fois l’ostéopathie américaine nous a montré le chemin, il

suffisait de le lire…


J’en veux pour exemple et preuve, cette étude menée par John E. Upledger, D.O.,

publiée en 1982 dans The journal of applied nutrition .


 L’étude s’est étalée sur trois ans et concernait  des enfants  du Genesse Intermédiate School District Center for Autisme in Flint  ( Michigan). Les critères d’inclusion sont des enfants admis dans ce centre, donc ayant un comportement autistique sans que pour autant un diagnostic d’autisme ne soit posé. J. E. Upledger décrit le cas d’enfants ayant de graves troubles du comportement, résistants à toute prise en charge classique depuis plusieurs années, les conduisant dans cet établissement spécialisé.


 L’investigation porte sur un bilan ostéopathique et clinique précis, une analyse des cheveux et une électrophorèse  sanguine.


Les auteurs ( J. E. Upledger, chef de projet ; J.D. Vredevoogt, spécialiste environnemental ; E.W.Retzlaff PhD MPH, Neurophysiologiste; E.M. Gordon, Ph D ) mettront  en relief dans ce suivi des variations biochimiques, des dysfonctions ostéopathiques et des changements comportementaux.


Deux jours par semaine durant six mois et pour trois ans consécutifs, seront examinés 25 patients, de nombreux signes cliniques comme la couleur des ongles, la capacité respiratoire l’attitude psycho émotionnelle seront évaluées.


Seront analysés, les taux de calcium, magnésium, sodium, fer, cuivre, manganèse, zinc chrome, sélénium, aluminium, lithium, nickel, cobalt, phosphore et molybdène, ainsi que des métaux toxiques, mercure, cadmium, arsenic et plomb.


Sans surprise, on retrouve déjà la corrélation entre comportement autistique et aluminium ainsi que d’autres métaux toxiques. (voir des études plus récentes sur le sujet


http://www.votre-sante.net/publications/autisme.html

et en contradiction

 http://www.lanutrition.fr/La -revue-Lancet-se-retracte-sur-une étude-liant-vaccin-et-autisme-a-4134.html …. Bien lire les motifs de rétractation !)


 


Il ressort de ce travail une classification précise des signes cliniques des déficits et excès de ces différents éléments.


Pour chaque élément  sont détaillés les fonctions biologiques, les signes de toxicité et de déficience.


Exemple du Manganèse :


Fonctions biologiques :


26% des sujets présentent des taux normaux


0% au-dessus du taux normal


74 %  étaient en dessous du taux normal

 

1/ Nécessaire pour une fonction normale du neurone


2/ Aide à la digestion des graisses combinées avec la choline (participe à la formation des sels biliaires, et à la fabrication d’acétylcholine neuromédiateur impliqué dans la mémoire entre autre…)


3/ Composant de beaucoup d’enzymes impliquées dans le métabolisme protéique, des graisses et des hydrates de carbones.


4/ Nécessaire à la structure osseuse


5/ Nécessaire à la reproduction et à la fonction de la glande mammaire.


Signes de déficiences


1/ Réduction anormale de la croissance et du squelette


2/ Réduction de la reproduction


3/ Intolérance au glucose


4/ Réduction de la croissance du cheveu et des ongles


5/ Dysfonction du métabolisme des acides gras


6/ Insuffisance en neuro-polysaccharides.


Ainsi chaque oligoélément est analysé et décrit dans ses fonctions et signes cliniques.


L’étude prendra aussi en compte un panel de conditions environnementales, telle la température, l’humidité, la pression barométrique, les niveaux sonores et lumineux ainsi que les champs magnétiques auxquels sont soumis les élèves dans la salle de classe.


 Il a été relevé qu’un taux d’hygrométrie >50%, produisant une charge ionique positive importante  était concordant avec des maux de tête, plus de dépression  et  d’irritabilité.



Cette étude bien que très ancienne d’un point du vue scientifique, souligne des relations extrêmement modernes et au centre des préoccupations des micro-nutritionnistes.


Bien avant l’heure de la micro-nutrition ou de la nutrithérapie médicale que nous découvrons aujourd’hui, des auteurs ostéopathiques de renoms se sont intéressés à ces sujets, envisageant l’environnement comme un élément incontournable de la prise en charge.


L’intégralité de cette étude mérite d’être traduite, commentée et discutée avec nos étudiants, ce que nous nous promettons de faire prochainement.

 

Gérard Cazanave DO MROF